Les îlots de fraicheur dans les cours d’écoles
Un enjeu environnemental
La présence massive de revêtements artificiels dans l'ensemble des espaces extérieurs des équipements publics, dont les quatre sites scolaires de Thorigny, concourent à l'artificialisation des sols et à la faible présence du végétal en ville.
Quand bien même l'environnement immédiat des écoles, y compris en centre-ville, est majoritairement composé de bâti moyennement dense avec une présence significative de jardins privés, la surface globale occupée par les espaces extérieurs des écoles est d'environ 5500 m2.
Cette emprise est à rapporter à la superficie générale des espaces publics hors voirie. Ainsi, en centre-ville, les deux cours des écoles Gambetta et Clemenceau constituent la majeure partie des emprises publiques non occupées par du bâti.
Il y a donc un enjeu à reconsidérer pleinement la place et le rôle de ces cours d'écoles.
D’ici la fin du siècle, les modèles projettent une augmentation de la température moyenne annuelle de 1°C à 4°C pour une valeur moyenne annuelle de référence de 12,4°C aujourd’hui, et 10 à 25 jours de canicule.
Les cours d'écoles, très majoritairement couvertes de bitume et peu denses en végétation, sont singulièrement exposées à l'augmentation des phénomène climatiques extrême (pics de chaleur, précipitations fortes et violentes...).
Un enjeu sociétal
D'autre part, puisque les cours d'écoles constituent un lieu essentiel de socialisation des enfants, l'enjeu de la bonne cohabitation entre des élèves d'âges différents, de milieux différents, la relation entre les filles et les garçons, etc...
Aujourd'hui, de manière traditionnelle, les cours d'école et les temps de récréation sont organisées avant tout autour de sports de ballons très majoritairement pratiqué par une partie des garçons, avec une occupation de l'espace et du temps centrés autour de ces derniers.
Les recherches sociologiques et pédagogiques les plus sérieuses ont démontré que travailler sur une réorganisation des cours d'école permettant de réinterroger ces dimensions étaient favorables à l'ensemble des élèves et permettaient de faire évoluer en les apaisant les relations entre les enfants, et des enfants avec les adultes.
Un projet élaboré avec les enseignants, les parents d’élèves et les enfants
Ce projet a été élaboré, sous pilotage de la commune, par des équipes de professionnels de la transformation des cours d'école, forts de nombreuses expériences réussies dans d'autres villes et écoles.
Mais ce premier îlot de fraicheur est aussi le fruit d'une concertation profonde avec les personnes concernées. Enseignants, services municipaux oeuvrant dans l'école, mais aussi les enfants eux-mêmes, ont participé aux réunions intermédiaires d'élaboration du projet.
La nouvelle cour est le résultat direct de ce travail commun. La technique, alliée aux préoccupations des personnes concernées produit un beau résultat, de qualité, répondant aux besoins de toutes et tous.
La cour de l’école des Pointes (réalisée en 2024)
La cour de l’école des Cerisiers (réalisée en 2025)
