Margot DEAGE, doctorante en sociologie, Sorbonne Université :
S’exposer sur un réseau fantôme. Snapchat et la réputation des collégiens.
Les réseaux sociaux sont un outil majeur pour la construction de réputations. Les adolescents s’en servent pour s’affirmer parmi leurs pairs, tout en évitant la surveillance des adultes. Il existe encore très peu de recherches sur Snapchat. Il est pourtant devenu le réseau favori des jeunes et la crainte des professionnels de l’éducation. Ce réseau se démarque par la temporalité éphémère des contenus échangés et par l’invisibilité de la communauté. À partir d’une enquête (n)ethnographique de cinq mois dans quatre établissements d’Île-de-France, cette présentation décrit les usages que les collégiens font de ce réseau et explique pourquoi les jeunes filles des quartiers populaires s’y exposent à davantage de risques réputationnels.
Jean-François MIGNOT, chargé de recherche, CNRS :
La dépénalisation de l’homosexualité dans le monde, de la Révolution française à George Clooney.
En avril 2019, le sultanat de Brunei a décidé d’alourdir les peines prévues pour actes homosexuels, en y incluant la peine de mort. Depuis, George Clooney mène une campagne médiatique pour boycotter les établissements de tourisme de luxe possédés par le sultan.
Cette présentation propose un bilan de la dépénalisation de l’homosexualité dans le monde depuis le 18e siècle. Le premier pays du monde à dépénaliser les actes homosexuels est la France en 1791, et depuis la plupart des autres pays ont suivi, mais pas tous.
Présentation :
Pourquoi proposer à des citoyens ordinaires de rencontrer des acteurs de la recherche scientifique ?
L'épistémologie n'est pas une préoccupation très répandue et pourtant nous sommes continuellement informés de découvertes, d'avancées. La formation scientifique se résume pour beaucoup à un survol de techniques ésotériques qui ne résonnent pas beaucoup. Et pourtant la démarche et le langage scientifiques sont les clefs du progrès humain même si parfois nous pouvons nous demander s'il est bien question de progrès.
Montrer les mécanismes rigoureux qui prévalent dans la pratique scientifique devrait permettre à tout un chacun de comprendre comment il est possible de produire un langage de vérité. Que définir précisément les concepts, et les mots qui les représentent, tout en essayant d'éviter de produire un jargon, et de s'y tenir, est la condition sine qua non à l'explication et donc la compréhension des phénomènes auxquels nous sommes confrontés.
Il n'est pas question de faire de tous des chercheurs mais que tous puissent accéder à une image du monde la plus proche de la réalité.
La méthode scientifique qui conduit à la vérité nous permet de prendre des décisions efficaces parce que raisonnables.
Débat et échanges avec le public :
Nous nous interrogerons sur l'articulation des contraintes sociétales avec la liberté individuelle.
Il faut simultanément, pour les animaux grégaires que nous sommes, nous soumettre à des règles communes et ne pas être dépersonnalisés par des contraintes trop écrasantes. Les sciences sociales, en étudiant d'une part les contraintes et les réponses apportées et d'autre part les désirs et la façon de les satisfaire, peuvent nous aider, en nous permettant de Nous comprendre, à harmoniser nos relations et évacuer les sources de stress ou de tensions.
Inscription sur le site : https://pintofscience.fr/event/la-science-claire-notre-quotidien